La plupart des 620 000 nouveaux refugiés Rohingyas résident dans des abris de fortunes situés dans les camps improvisés de Kutupalong et de Balokali, qui se sont désormais rejoints pour ne former plus qu’un immense camp. Car effectivement, ce camp est immense, interminable même. On peut marcher durant des heures, monter et descendre ces collines sur lesquelles les familles Rohingyas se sont installées, et on n’en voit pas la fin.
En un peu plus de douze ans de missions humanitaires, je n’ai jamais rien vu de semblable que ce soit dans les camps de refugiés ou de déplacés du Darfour, du Sud-Soudan, d’Irak ou du Nigeria.
Nous apportons, en lien avec notre partenaire, l’ONG bangladeshi Friendship, une réponse en eau, hygiène et assainissement pour près de 20 000 Rohingyas.
Nous sommes actuellement en train de réaliser les préparatifs nécessaires à la construction de 33 puits profonds (entre 200 et 250 m), de 66 douches et de 99 latrines, ainsi que la distribution de 2 000 kits d’hygiène (composés de savon, lessive, serviettes hygiéniques, brosses a dents, dentifrice, bidons, seaux, etc.). L’objectif étant de permettre aux Rohingyas un accès à de l’eau potable en quantité suffisante, ainsi que d’améliorer leurs conditions d’hygiène, ce qui est absolument fondamental pour réduire les risques d’épidémies et aussi retrouver une certaine dignité.
Dans les semaines prochaines, nous allons également ouvrir avec Friendship une clinique afin d’apporter aux réfugiés rohingyas des soins de santé primaire, ainsi que des centres pour enfants où ces derniers pourront bénéficier d’activités ludiques ainsi que d’un soutien psychologique.