Lorsque l'on quitte la route qui relie Cox's Bazar à Teknaf, et que l'on s'enfonce dans l'un des multiples camps de réfugiés rohingyas qui bordent désormais cet axe, on est d'abord frappé par l'activité... Partout des réfugiés Rohingyas et des travailleurs humanitaires bangladais ou étrangers se démènent.
De multiples distributions de colis alimentaires (comme celles organisées ces derniers jours par le SIF) ou de matériaux pour construire des abris sont organisées sur les vastes aires de stationnement qui bordent la route. Ces colis et matériaux sont ensuite transportés, à « dos d'hommes », sur plusieurs centaines de mètres ou kilomètres à l'intérieur des camps.
C'est dans ces zones éloignées de la route, là où les réfugiés récemment arrivés sont invités à s'installer, que les besoins sont les plus criants, les plus urgents. C'est là que le SIF et son partenaire bangladais, Friendship, ont décidé d'intervenir auprès des réfugiés rohingyas afin qu’ils aient un accès à l'eau et à des latrines.
Selon les dernières données du comité de coordination des acteurs humanitaires (ONG et agences des Nations Unies) impliqués dans le domaine de l'eau, de l’hygiène et de l’assainissement, seule la moitié des besoins des réfugiés rohingyas dans ce secteur sont aujourd'hui couverts.
Il y a urgence car le manque d'accès à l'eau et l'absence de système d'assainissement, conjugués avec la promiscuité des camps, constituent un important facteur de propagation des maladies hydriques.
C'est sur cette thématique que le SIF va, dans quelques jours, commencer une nouvelle intervention humanitaire avec Friendship, son partenaire bangladais.
En construisant des latrines, en installant des pompes à eaux et des espaces de lavage permettant aux réfugiés rohingyas d'avoir un peu d'intimité pour se laver et en distribuant des kits d'hygiène, le SIF permettra à plusieurs centaines de familles de réfugiés rohingyas de retrouver une partie de leur dignité.